lundi 4 mars 2013

Le style néoclassique

Par Émilie Tanniou


Au XVIIIe siècle, les Lumières suscitent un intérêt pour l'étude des ruines de l'Antiquité grecque et romaine. La large diffusion de recueils de gravures de monuments et objets antiques qui s'ensuivit relance la mode de l'architecture de l'Antiquité grecque. Le sobre style néoclassique grec connait un alors grand succès en Europe et aux États-Unis au début du XIXe siècle 1
Les édifices montréalais de cette époque se définissent par une architecture en pierre de taille de très grande sobriété, aux ordres purs et de composition rigoureuse 2. Si ces bâtiments de la première moitié du XIXe siècle (1800-1867) sont peu nombreux, il ont en revanche inspirés un certain nombre de bâtiments de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. 
Tour d'horizon.

Le style néoclassique donne aux banques une image d'ordre, de pouvoir et de stabilité. 
Contrairement, aux temples grecs, la structure centrale de cet édifice est percée de nombreuses fenêtres. Son portique (galerie couverte à colonnes et entablement (structure horizontale dans l'architecture classique surmontant les chapiteaux d'une colonnade)) corinthien (ordre d'architecture de l'Antiquité grecque très ornementé et largement employé par les Romains) hexastyle (à six colonnes) d'ordre colossal  (Ordre d'architecture dont les éléments embrassent deux ou plusieurs étages) a l'aspect d'un temple grec. Cependant ses fenêtres à guillotine (Fenêtre composée de deux châssis mobiles glissant verticalement l'un sur l'autre) indiquent qu'il s'agit d'une construction du XIXe siècle. 


Banque de Montréal de 1847 sur la Place d'armes
L'architecture néoclassique fait un grand usage des frontons (panneau de forme triangulaire caractéristique surmontant les portiques de l'Antiquité). Ils surmontent les portiques ci-dessus et ci-dessous et sont également des ornements surmontant les fenêtres du rez-de-chaussée de la Banque de Montréal.

Le marché bonsecours, 1847, vieux Montréal
Le style néoclassique utilise la pierre et la symétrie. Ci-dessous un élégant édifice composé d'une partie centrale et de deux ailes (parties latérales d'un édifice) à l'architecture dépouillée surmonté d'une corniche (élément saillant servant à couronner le sommet d'un mur)

La prison Au-Pied-du-Courant, 1840, aujourd'hui Centre d'Exposition des Patriotes

1. C. Davidson Cragoe, Comprendre l'architecture, Larousse, 2010
2. Le patrimoine de Montréal. Document de référence, Gouvernement du Québec, Ministère de la Culture et des Communications, Ville de Montréal, 1998

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